Ouvrage Sauvages de ma rue

Si vous restez en ville cet été, le programme “Sauvages de ma rue” s’étend aux villes françaises et a besoin de volontaires pour recenser, identifier et localiser les plantes qui poussent dans les villes.

Marseille, Lille, Bordeaux, Nantes… Sa première bougie à peine soufflée, le programme “Sauvages de ma rue” s’étend désormais dans toute la France.
Plus d’outils disponibles pour plus de citadins réalisant le suivi des plantes sauvages que l’on peut rencontrer dans nos villes ou villages, au détour d’une rue, au pied d’un arbre ou entre les pavés…

Sauvages de ma rue, mode d’emploi
Les citadins sont invités à suivre une démarche très simple pour collecter des données sur la flore urbaine.
4 étapes pour participer :

  1. s’inscrire sur www.sauvagesdemarue.fr ;
  2. choisir une ou plusieurs rues proches de son domicile ou de son lieu de travail…
  3. identifier les plantes en notant dans quel(s) interstice(s) elles poussent. L’identification peut être réalisée sur place ou à la maison sur la base des photos prises tout au long de la rue.
  4. ne reste qu’à saisir les données sur l’interface simplifiée pour les transmettre aux chercheurs et les voir apparaître sur la carte.

Pour accompagner les observateurs :

Depuis le lancement de Sauvages de ma rue en Île- de-France en 2011, c’est au total 119 espèces végétales sur les 125 espèces du programme qui ont été recensées, présentes sur 330 trottoirs de la région parisienne. Le record est un trottoir comprenant 35 espèces différentes !

Top 3 des rues les plus riches et des espèces les plus observées
À l’issue des relevés de l’année 2011, les trottoirs les plus riches de l’Île-de-France sont le Passage des deux portes (35 espèces) dans le 20e arrondissement de Paris, la Rue des Pâquerettes (30 espèces) à Champigny-sur-Marne et l’avenue de l’Aunette (28 espèces) à Ris-Orangis. Si la diversité des deux dernières semble liée à leur longueur et leur éloignement de Paris, celle du Passage des Deux portes (70 m de longueur et en plein centre de Paris) doit son importance à la variété des milieux pouvant accueillir des plantes : des pieds d’arbres, des plates-bandes et des haies. Cet exemple montre bien à quel point des aménagements particuliers augmentent notablement la biodiversité des rues.
Les espèces les plus rencontrées par les observateurs sont le pissenlit commun, Taraxacum sp. ; la vergerette du Canada, Coniza canadensis et le pâturin annuel, Poa annua. Les deux premières produisent des multitudes de graines légères et très mobiles, pourvues de petites plumes qui les aident à se laisser porter par le vent vers le moindre interstice. La troisième est une plante semée dans les gazons.
Les résultats des analyses statistiques montrent que les rues avec pieds d’arbres et espaces engazonnés sont beaucoup plus riches (2 à 3 fois) en plantes sauvages que les rues sans aucun aménagement particulier. Celles-ci pourraient constituer des “couloirs” pour la dispersion de nombreuses espèces à travers la ville. L’aménagement de la rue est donc un facteur déterminant de la richesse végétale, d’autant plus important dans le cœur de la ville. Des résultats supplémentaires seront disponibles sur le site de Sauvages de ma rue.