Couverture du carnet XY (Observatoire des tendances du jardin)

“Elle et lui” ou “Lui et Elle” ont rendez-vous au jardin ou plus exactement dans le n°9 du Carnet des Tendances du Jardin. Un thème pour imaginer le jardin de demain selon l’arrangement de nos chromosomes. Vendredi 18 mai 2012 à 12h45 (stand n°149), lors des Journées des Plantes de Courson printemps 2012, en présence des membres experts de l’OTJ et des concepteurs Soline Portmann, Aurélie Zita et Romuald Bardot, Elle et Lui se rencontrent au jardin pour un jeu parfois complexe, souvent ambigu, toujours passionnel !

Goûts partagés ? Entre “gros bras” et “doigts délicats”, les clichés sexistes ont-ils toujours la côte au jardin ? Quels secrets d’alcôve cachent les corolles des plantes ? Que dit l’Histoire ? Autant de questions pour que l’OTJ (Observatoire des Tendances du Jardin) décide d’explorer les rapports rarement anodins, parfois complexes, souvent complémentaires, toujours enrichissants qu’entretiennent le masculin et le féminin au jardin.

Observations relevées sur le terrain, interviews croisées, vision d’artistes, paroles de jardiniers et de scientifiques donnent la parité au jardin des approches contrastées et inédites.

Pendant les Journées des Plantes de Courson, vous pourrez découvrir le jardin imaginé selon le thème du 9ème Carnet des Tendances du Jardin. Ce jardin s’inspire des phénomènes naturels à l’origine des éléments et de la vie pour créer une “métaphore géologique” du Féminin / Masculin. L’observation des strates géologiques, des volcans, des gorges et autres canyons a ainsi inspirés directement la structure du jardin et les lignes fluides du parcours.

Esquisse du Jardin d'Essai X / Y, Féminin / Masculin

La structure
Deux pentes symétriques se font face et s’étirent sur l’ensemble de la parcelle : l’espace au Féminin et l’espace au Masculin. Elles offrent l’image d’un paysage figé, aride, comme fossilisé : les séparations nettes sont trop simples pour être fécondes.
Au centre de cette mise en scène “clichée”, une coulée verte se dévoile. Le visiteur entre alors dans un passage où la rencontre du Féminin et du Masculin va créer un terrain fertile.

Les circulations
À l’intérieur du passage, les parois sont traitées en strates successives et semblent coulisser les unes par rapport aux autres. Ondulées et courbes douces, pour représenter le Féminin, lignes droites et parallèles pour le Masculin. Ces lignes accompagnent le visiteur dans son cheminement pour le mener au centre du jardin.

La rencontre
Au centre du jardin, la rencontre du Féminin et du Masculin crée une voûte végétale qui englobe le visiteur. Lieu de tous les possibles, terrain vivant dont la chatoyance des couleurs et l’excentricité des formes sont synonymes de vie, de créativité, tel un jardin d’Eden contemporain.
Cet espace met en avant l’exubérance inhérente à la nature ainsi que la confusion des genres dans le monde végétal.

La palette végétale du jardin s’organise en trois groupes :
1 – Des clichés au féminin
Des plantes qui, de part la légèreté et la souplesse de leur feuillage, et les teintes rosées de leur floraison, nous renvoient aux caractéristiques associées au genre féminin.

  • Dicentra spectabilis
  • Clematis montana ‘Broughton Star’
  • Aquilegia vulgaris ‘Nora Barlow’
  • Lychnis flos-cuculi ‘Jenny’
  • Heuchera ‘Berry Smoothie’
  • Adiantum venustum

2 – Des clichés au masculin
Des plantes qui, de part leur teinte (noire, bleue, grise) et leur structure raide et érigée, rappellent des attributs associés au genre masculin.

  • Allium caeruleum
  • Dryopteris filix-mas
  • Phormium ‘Platt’s Black’
  • Cynara cardunculus
  • Helictotrichon sempervirens

3 – La rencontre des genres
Des plantes qui mélangent sans complexes les couleurs, les graphismes, les formes, brouillant ainsi les pistes entre Féminin et Masculin…

  • Clematis ‘Evithree’
  • Passiflora caerulea
  • Eremurus ‘Cleopatra’
  • Aquilegia vulgaris ‘Black Barlow’
  • Papaver orientale ‘Turkenlouis’
  • Allium schubertii
  • Heuchera ‘Tiramisu’
  • Phormium ‘Sundowner’
  • Acer palmatum ‘Sangokaku’