Exposition Arborescences

Agnès Standish-Kentish consacre sa nouvelle exposition au plus jeune designer de sa galerie, Éric Robin, qui s’est fait remarquer lors de sa précédente exposition collective intitulée Or(s). Elle a choisi de présenter son travail onirique dans une scénographie originale imaginée par le paysagiste Christophe Ponceau.

Le titre de cette nouvelle exposition, Arborescences, reflète la thématique des pièces. Car ici, tout est arbre.
Mobilier et luminaires évoquent irrésistiblement un monde végétal et entrainent le design vers l’onirisme et la poésie. Le surréalisme n’est pas loin. Le matériau prédominant est le fer sculpté noir. Il est réchauffé de disques de feuille d’or, comme des évocations de soleils, dans un esprit à la fois graphique et luxueux.

Le vocabulaire visuel de l’arbre est décliné sous toutes ses formes : buissons, brindilles, racines, troncs, floraison qui se transforment en console, guéridons, table basse, lampes et lampadaires. Afin de donner forme à cette nature sculpturale, il fallait un ferronnier d’exception. L’ancien ferronnier de Diego Giacometti, Pierre Basse est le maitre d’oeuvre de ces réalisations.

Pour mettre en scène ces formes dont les pieds-racines s’enfoncent dans le sol, la galerie a fait appel à Christophe Ponceau.
Ce paysagiste a imaginé des fonds constitués de panneaux découpés à partir de dessins d’Éric Robin. Ces panneaux, de différentes couleurs, constituent un entrelac de branches, qui se superposent, et deviennent le décor de la galerie devant lesquels les “arbres” de l’exposition se dressent, silhouettes stylisées qui déploient leurs formes et interrogent notre rapport à la nature.

Il résulte de cette collaboration entre un jeune designer, un paysagiste confirmé et un ferronnier chevronné, un univers qui exprime une vision renouvelée de la nature, à la limite de l’art contemporain.

Exposition du 22 mai au 16 juin 2012
EN ATTENDANT LES BARBARES
35, rue de Grenelle
75007 Paris.
Ouvert du mardi au samedi de 14h 30 à 18h30
www.barbares.com

Agnès Standish-Kentish est devenue éditrice et galériste il y 26 ans d’une rencontre avec Elizabeth Garouste et Mattia Bonetti et avec un objectif bien préçis : faire avancer sa propre collection tout en s’associant à leur univers fantasmagorique.
À l’origine d’un mouvement post–moderne défini sous l’appellation “style barbare”, En Attendant les Barbares est l’éditeur des premières créations de Garouste & Bonetti. La démarche de la galerie est d’abolir les frontières entre design et art décoratif. Aussi, tout en continuant à produire des pièces de Garouste & Bonetti, elle a étendu sa collaboration avec des personnalités du design comme Elisabeth Garouste, Andrée Putman, Olivier Gagnère, Hilton Mc Connico et avec une nouvelle génération de designers tels que Christian Ghion, Arik Lévy, Matt Sindall, Eric Jourdan, Jean-Philippe Gleize,… qu’elle présente sous forme d’expositions personnelles ou collectives où l’accent est mis sur la qualité de la fabrication mise en oeuvre par des artisans d’art, et l’utilisation de matériaux nobles: bronze, fer battu à la main, feuille d’or.

Éric Robin
D
errière ce jeune homme discret et timide, se cache un véritable artiste qui évolue depuis plus de 15 ans entre art, design, architecture intérieure, agencement, scénographie et illustration. Formé aux Beaux Arts de Dijon puis aux Arts Décoratifs de Paris, il oeuvre en solo pour de grandes marques comme Ligne Roset/Cinna, Baccarat, Sephora, Asiatides…, ou collabore à “quatre mains” pour de grands noms de l’architecture intérieure et du design, tels que Éric Gizard (Air France, Hermès, Saint Louis, Groupe Accor, Steiner, Lesage, Tai Ping…), Andrée et Olivia Putman (“les Boites d’Andrée”, Nespresso), les agences Arc & Typ ( Caudalie, Fauchon, Nuxe, Balenciaga, Champagne Pol Roger…), Keops (Mercedes, Lanson, Waldmann, Embraer, Grands Chais de France…). Mais c’est surtout avec le designer Christian Ghion (Néotù, Thierry Mugler, Nicolas Feuillatte, Ministère de la Culture, Daum…) qui le prendra sous son aile alors jeune diplômé, qu’il développera ce goût prononcé pour l’éclectisme, en l’assistant durant 5 années d’une grande intensité créative.

Chistophe Ponceau
Après des études d’architecture intérieure à l’école Boulle, puis un diplôme d’architecte DPLG, Christophe Ponceau se forme au paysage auprès du paysagiste Gilles Clément. Il réalise entre autres la scénographie de l’exposition sur le travail du paysagiste et de ses “invités”, Roberto Burle Marx et Camille Muller, ou encore “le jardin Planétaire”, exposition présentée à la Grande Halle de la Villette en ouverture des cérémonies de l’an 2000. Puis il fonde son atelier avec Mélanie Drevet avec laquelle il réalise des projets privés et pour l’espace public. Le pavillon Français à l’exposition Internationale de Saragosse réalisé en 2008 lui donne l’occasion de mettre en application l’ensemble de ses compétences par la concrétisation d’un projet qui allie scénographie et paysage. Il intervient régulièrement à la Villa Noailles et vient d’achever les jardins de l’hôtel Sezz designé par Christophe Pillet à Saint-Tropez ainsi que les Jardins Olivier de Serres au domaine du Pradel. Pour le joailler Cartier, il réalise actuellement des scénographies de boutiques et d’événements pour ses filiales dans le monde. Il est également commissaire de la manifestation Lausanne Jardin (avec Adrien Rovero, designer) dont la prochaine édition aura lieu en 2014.