Exposition "Histoire d'arbres"

Le musée d’Art et d’Histoire Louis Senlecq de L’Isle-Adam (Val-d’Oise) présente, du 15 avril au 16 septembre 2012, Histoires d’arbres, une exposition conçue comme une promenade dans les massifs forestiers de Carnelle, Montmorency et L’Isle-Adam.

Au fil de la scénographie, le visiteur se glisse dans les pas des forestiers, promeneurs et artistes, qui façonnèrent le visage des forêts du Val-d’Oise depuis le néolithique jusqu’à nos jours.

Communément espace rêvé, la forêt est avant tout un espace géré et son histoire est ainsi indissociable de ses rapports avec l’homme. Le parcours est structuré entre la perception fantasmagorique de la forêt comme ultime espace de liberté et la confrontation à sa réalité matérielle et à son exploitation économique.

Situé à l’orée de la forêt de L’Isle-Adam, le musée d’Art et d’Histoire Louis Senlecq a souhaité interroger les grandes fonctions de la forêt : écologique, économique, sociale et métaphorique, sous l’angle des représentations et des usages. Conçue en partenariat avec l’Office national des Forêts, la thématique de la forêt est abordée comme enjeu de société, en replaçant les massifs forestiers du département au cœur des problématiques nationales et en approfondissant la question des usages de ces forêts par l’homme dans une perspective chronologique.

Propriété princière relevant à présent de l’État, cette forêt s’est progressivement transformée, jusqu’à devenir essentiellement un lieu de loisir, mutation opérée dès le XVIIIe siècle par les princes de Conti qui en firent un immense terrain de chasse.

Source d’inspiration inépuisable, la forêt et tout particulièrement les usages humains dont elle est le théâtre sont évoqués par des peintures et des gravures provenant des collections du musée. L’exposition présente aussi des tableaux empruntés à d’importantes collections publiques françaises : Musée d’Orsay, Château de Versailles, Musée des beaux-arts de Rouen, bibliothèque nationale de France, Archives nationales de France.

Frédérique Morrel (née en 1958). Visitor Colonel Dard (2010) Technique mixtes : mousse expansée, résine, tapisserie haute-époque (Galerie Chevalier), poils de cerf et pattes de sanglier. paris, collection particulière. © Frédérique Morrel, photographie Philippe Cluzeau.

La création contemporaine est valorisée au travers de pièces d’Eva Jospin, Benjamin Graindorge, Frédérique Morrel et de peintures d’Arthur Aillaud, révélant leur fascination pour l’élément végétal et l’ambiguïté des relations de l’homme à celui-ci. Une importante campagne photographique a été commandée à Jean-Yves Lacôte dès 2010, et offre, pour les trois massifs, un témoignage unique du passage des saisons.

Benjamin Graindorge (né en 1980). Fallen Tree. 2011. Chêne sculpté et piètement en verre borosilicate. 110 x 273 x 120 cm. paris, Galerie Ymer et Malta. © Benjamin Graindorge.

En collaboration avec l’Osmothèque de Versailles – le Conservatoire international des parfums –, “Histoires d’arbres” propose au fil de la promenade, une expérience sensuelle de la forêt mêlant odeurs de bois, de terre et de fleurs.

Le parcours de l’exposition
Organisée selon une opposition entre la description d’un état “naturel” et l’histoire des activités humaines abritées par la forêt, l’exposition “Histoires d’arbres” se compose de huit sections qui juxtaposent représentations picturales anciennes (dont Une allée dans la forêt de L’Isle-Adam de Théodore Rousseau, prêt du Musée d’Orsay) et œuvres contemporaines (travaux d’Eva Jospin, d’Arthur Aillaud…), documents d’archives (prêts de la Bibliothèque nationale de France et des archives nationales) et photographies de jean-Yves Lacôte.

  • section 1 • décrire la forêt : Cartographie et représentations romantiques.
    Géographie des trois massifs : L’isle-adam, Carnelle, Montmorency.
  • section 2 • identité géologique et exploitation du sous-sol
    À la recherche de “l’or blanc”.
  • section 3 • La forêt nourricière : inventaire d’un écosystème
    Typologie de la flore et des essences d’arbres/ pâturage et cueillette.
  • section 4 • L’administration forestière : protéger et accueillir
    De la forêt seigneuriale à l’Office National des Forêts, droits d’usages et modes de gestion forestière.
  • section 5 • Un espace géré : l’exploitation de la forêt
    De la hutte de charbonniers à la filière bois, une réalité économique.
  • section 6 • La chasse : un privilège aristocratique
    Inventaire de la faune et des chasses princières dont “Le noble dèduit” de L’Isle-Adam, ou la forêt transformée pour le plaisir des princes.
  • section 7 • Braconnage et chasse populaire, ingéniosité et répression
    Histoire et techniques de braconnage en forêt.
  • section 8 • De la sanctuarisation à la forêt de tous les plaisirs
    La forêt, espace rêvé : arbres remarquables et cohabitation des loisirs.

Musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq
31 Grande Rue
95290 L’Isle-Adam
Tél. : 01 34 69 45 44.
http://musee.ville-isle-adam.fr
Tous les jours de 14 h à 18 h, sauf le mardi.
Fermé les 1er mai, 28 mai et 14 juillet.
Entrée : 3,50 €; tarif réduit : 2,80 €.
Entrée libre pour tous les 1ers dimanches du mois.
Visite guidée gratuite chaque dimanche à 15 h.
Accès gratuit tous les jours aux adamois, ainsi que pour tous les scolaires, les enfants de moins de 16 ans,
les étudiants en arts plastiques et en Histoire de l’art et les amis du Louvre.


Une exposition au cœur d’une programmation thématique départementale
L’importance spatiale de la forêt dans le département du Val-d’Oise, recouvert par plus de 20 000 hectares de forêts, contribue à lui donner son identité. À l’initiative du musée d’Art et d’Histoire Louis Senlecq de L’Isle-Adam, les musées du Val-d’Oise se sont fédérés autour d’un projet célébrant la forêt. Tout au long de l’année 2012, et dans le prolongement de l’année internationale de la forêt, cette manifestation réunit des structures muséales de nature et de taille très différentes. Au travers de la variété de leurs collections et de projets pédagogiques consacrés à l’histoire littéraire ou à l’histoire sociale, plusieurs musées de beaux-arts, d’art et d’histoire, d’archéologie et des institutions culturelles départementales s’unissent pour exalter un même thème.