On parle souvent de la maladie du cul noir de la tomate, mais il ne s’agit pas d’une maladie à proprement parler. Ce serait plutôt un problème physiologique résultant d’une mauvaise culture.

Cul noir de la tomate, Domaine de Maninet, Valence (Drôme), Clause Vegetable Seeds et Oxadis

Cul noir de la tomate, Domaine de Maninet, Valence (Drôme), Clause Vegetable Seeds et Oxadis, 19 juillet 2011, photo Alain Delavie

Ce problème qui se traduit par un noircissement de la partie inférieure de la tomate (à l’opposé de l’insertion du pédoncule sur le fruit) est aussi appelée pourriture apicale ou bien encore nécrose apicale. Il serait du à une carence en calcium. Non par manque réel dans le sol, mais plus souvent parce qu’il n’est pas assimilé par les racines du légume.

Un stress hydrique répétitif (périodes de dessèchement important du sol suivi de moments d’inondation à répétition) endommage les racines des tomates en détruisant les poils absorbants à l’extrémité des racines. Les légumes ont une grande difficulté pour assimiler le calcium dans le sol, l’eau étant un élément essentiel pour le transporter dans toutes les parties de la plante à la condition que les radicelles et les poils absorbants puissent l’absorber.

Il se peut aussi qu’il y ait une autre carence ou une surabondance d’un autre composé qui a une interaction avec l’absorption du calcium. Cela peut arriver lors de déséquilibres en magnésium, en sélénium ou en phosphore dans la terre du potager.

Certains micro-organismes sont essentiels pour favoriser l’absorption des nutriments par les racines. Ceux-ci périssent dans un sol trop sec (manque d’arrosage) ou trop pauvre en oxygène (par excès d’eau, quand le sol est trop compact par manque de binage ou quand il est naturellement trop lourd).

Comment agir ?

  • Éviter la culture de variétés très sensibles au cul noir : ‘Andine cornue’, ‘Yellow Stuffer’…
  • Veiller à des arrosages réguliers (système d’arrosage goutte-à-goutte), en évitant les périodes de sécheresse ou les coups de soif.
  • Pailler le sol en enrichissant le paillis avec des feuilles broyées d’orties ou de pissenlits.
  • Arroser avec une dilution d’extrait fermenté d’orties (10%) ou de consoude (20%).
  • Supprimer les fruits portant des marques de pourriture apicale.