Le printemps 2011 a été marqué par la persistance de conditions anticycloniques sur l’Europe et la France, avec pour conséquence un temps exceptionnellement chaud, sec et ensoleillé.

Avec une température moyennée sur la France supérieure de 2,5 °C à la moyenne de référence établie sur la période 1971-2000, ce printemps 2011 se positionne au premier rang des printemps les plus chauds depuis le début du XXème siècle, devant ceux de 2007 (+2,1 °C) et 2003 (+1,8 °C). Ces écarts ont été encore plus marqués pour les températures maximales de l’après-midi (+3,7 °C) que pour les températures minimales de fin de nuit (+1,4 °C).

Le printemps 2011 a également été exceptionnel par ses faibles précipitations : la quantité d’eau recueillie sur la France représente environ 46 % du cumul moyen de référence 1971-2000. Ce printemps est le plus sec des cinquante dernières années, devançant les printemps 1976 (54 %) et 1997 (60 %). Quelques nuances régionales apparaissent toutefois : les déficits ont été généralement plus marqués sur le nord et l’ouest du pays tandis que le Languedoc et l’est de la Corse ont connu des précipitations excédentaires.

Ces faibles pluies associées aux températures élevées ont entraîné un assèchement extrêmement précoce des sols superficiels sur la quasi totalité du pays. A l’exception des régions méditerranéennes, les sols connaissent sur l’ensemble du pays un niveau de sécheresse jamais atteint à la fin du printemps au cours des cinquante dernières années.

L’ensoleillement du printemps a été remarquable notamment dans la moitié nord du pays. Les durées d’ensoleillement y ont été une fois et demie supérieures à la moyenne de référence 1991-2000 et constituent pour de nombreuses villes des records sur la période 1991 à nos jours. Dans la moitié sud aussi, l ‘ensoleillement a été excédentaire sans toutefois battre les records mensuels.
(Source : Météo-France)