Bédégar provoqué par le cynips du rosier, Jardins Fruitiers de Laquenexy (Moselle)

Bédégar provoqué par le cynips du rosier, Jardins Fruitiers de Laquenexy (Moselle), juin 2011, photo Alain Delavie

Une des surprises lors de ma visite dans les Jardins Fruitiers de Laquenexy (Moselle) la semaine dernière. Un bédégar, une galle provoquée par un insecte parasite sur un rosier (ici un très beau sujet aux tiges poupres et aux feuilles bleutées), mais qui n’est pas toujours aussi vivement colorée que l’exemplaire découvert. Surprenant quand on le découvre.

 

Bédégar provoqué par le cynips du rosier, Jardins Fruitiers de Laquenexy (Moselle)

Bédégar provoqué par le cynips du rosier, Jardins Fruitiers de Laquenexy (Moselle), juin 2011, photo Alain Delavie

Cet amas rouge écarlate est une galle à l’aspect chevelu, appelée bédégar, formée de nombreux filaments enchevêtrés verdâtres à l’extrémité plus ou moins rougeâtre (complètement rouge vif dans le cas présent), d’un diamètre de 3 à 4 cm, voire plus selon le nombre de larves contenues. Cette réaction des tissus végétaux à l’agression d’un insecte piqueur affecte peu la vigueur du rosier parasité.
La galle est provoquée par un parasite du rosier, le cynips du rosier (Diplolepis rosae). C’est un minuscule insecte de l’ordre des Hyménoptères, une petite guêpe, qui pond ses œufs dans les tissus des rosiers cultivés mais aussi dans ceux des églantiers provoquant la formation des galles appelées “bédégars” ou “barbe de Saint-Pierre”.

L’adulte est un insecte de cinq millimètres de long environ, de couleur noirâtre, à l’abdomen effilé à l’arrière. Les pattes sont jaune rougeâtre. La tête relativement volumineuse porte de longues antennes. La femelle pond au printemps, vers le mois de mai, en enfonçant sa tarière dans les tissus de la plante. La présence des larves (des asticots) provoque la formation de filaments selon une réaction encore mal connue. Les larves de couleur blanchâtre se développent dans la galle qui leur fournit leur alimentation et le gîte. Elles se nymphosent et hivernent sur place. Les adultes éclosent au printemps suivant. Ces insectes se reproduisent essentiellement de façon parthénogénétique. Les mâles sont rarement observés.

Pour éviter une prolifération du parasite, il suffit de couper la galle et de la détruire. Inutile de sortir l’arsenal de produits de traitement.