Mis en place en 1989 par le Muséum National d’Histoire Naturelle, le programme Vigie-Nature a pour objectif de mieux connaître l’état de la biodiversité via différents dispositifs de sciences participatives. Depuis sa création, il a vu se développer 8 observatoires spécifiques, dont 3 proposés au grand public : l’Observatoire de la Biodiversité des Jardins, l’Observatoire des Bourdons et SPIPOLL. En 2011, un nouvel observatoire vient s’ajouter aux dispositifs existants : l’Observatoire Sauvages de ma rue, entièrement consacré à l’observation des plantes urbaines sauvages.

En 2011, quatre observatoires du programme Vigie-Nature font donc appel à la participation des citoyens dans leur ensemble, sans besoin de connaissances préalables sur la faune et la flore. Ils sont un moyen de sensibiliser et d’impliquer chaque citoyen dans la préservation de la Nature.

Sauvages de ma rue, le dernier né !
Lancé cette année par le Muséum National d’Histoire Naturelle en partenariat avec Tela Botanica, le réseau francophone des botanistes, ce tout nouvel Observatoire concerne uniquement les plantes urbaines sauvages.
Les citadins sont invités à inventorier la flore sauvage de leur quartier. Pour identifier les plantes, ils pourront s’aider du livre Sauvages de ma rue, un guide inédit qui regroupe les 100 espèces sauvages les plus abondantes en milieu urbain. À l’issue de ces observations, les participants pourront saisir leurs données sur le nouveau site Internet dédié à cet observatoire.
Pour 2011, première année de l’Observatoire, l’étude est limitée à la flore urbaine de la région Paris Île-de-France. À terme, l’opération a pour vocation de s’étendre aux grandes villes de France.
Le site de l’Observatoire Sauvages de ma rue : www.sauvagesdemarue.fr

Les inscriptions seront disponibles à partir du 3 mai ! Cela me tente beaucoup…
SPIPOLL, un an déjà…
SPIPOLL est l’acronyme de Suivi Photographique des Insectes POllinisateurs. Cet observatoire lancé au printemps dernier, en 2010 à l’occasion de l’Année internationale de la Biodiversité, assure le suivi photographique des insectes pollinisateurs sur l’ensemble de la France. Tous les amoureux de la nature peuvent se constituer une ou plusieurs collections de photos d’insectes pollinisateurs et les partager sur le site Internet dédié. SPIPOLL a permis jusqu’à présent de recueillir plus de 13000 photos qui ont été déposées sur le site.
Le site Internet de SPIPOLL : www.spipoll.fr

En 2011, l’Observatoire de la Biodiversité des Jardins fête ses 5 ans
Créé en 2006 avec l’Observatoire des Papillons des Jardins, il s’est complété avec la naissance de deux nouveaux volets : l’Opération Escargots, débutée en 2009 et l’Enquête Coléos, initiée en 2010. Aujourd’hui, c’est un véritable observatoire de la biodiversité des jardins comprenant les papillons, les escargots et les insectes coléoptères.
9130 jardins ont participé à l’OBJ depuis 2006, ce qui représente environ 77 000 relevés et plus d’un million de papillons comptés. L’observatoire couvre l’ensemble des régions de France. Parmi elles, certaines comme l’île-de-France ou la région Rhône-Alpes apparaissent comme des territoires très dynamiques.

  • Le top 5 des espèces de papillons les plus observées depuis 2006 : piérides blanches, paon du jour, Vulcain, Tircis et Myrtil.
  • Le top 5 des espèces d’escargots les plus observées depuis 2006 : Petit gris, escargots des haies, loche commune (forme noire), loche commune (forme rouge) et autres limaces.
  • Le top 5 des espèces de Coléoptères les plus observées depuis 2006 : cétoines, lucane cerf-volant, petite biche, carabes et hannetons.

Le suivi des papillons a permis d’analyser les effets de l’environnement général (c’est-à-dire le paysage, en particulier le degré d’urbanisation) et local (type de jardin et pratiques de jardinage) sur l’abondance et la diversité des papillons communs des jardins.
Quant aux escargots, ils sont plus abondants dans les jardins présentant une forte diversité des plantes, mais ils supportent mal les effets de l’urbanisation, à l’exception des Petits-gris, une espèce aussi abondante dans les jardins urbains que ruraux.
Les résultats sur les Coléoptères sont les moins complets, du fait du lancement récent des observations sur ce groupe. Les données récoltées suggèrent un effet de l’environnement du jardin, en particulier le degré d’urbanisation du secteur où ils se trouvent. Parmi les espèces les plus remarquables, les Capricornes et les Carabes seraient sensibles au degré d’urbanisation, tandis que les Lucanes se maintiendraient également dans les zones urbanisées.
Les sites Internet de l’Observatoire de la Biodiversité des Jardins : www.noeconservation.org et www.obj.mnhn.fr

L’Observatoire des Bourdons pour suivre 11 groupes d’espèces
Cet observatoire a été créé en 2008.
Il concerne uniquement les bourdons, avec un comptage mensuel entre mars et octobre de onze groupe d’espèces faciles à reconnaître.
En 2008 il y avait environ 50 bénévoles. En 2009 ils étaient environ 350 et en 2010, il y a eu 775 participants.
L’opération bourdons vous concerne !
Le site de l’Observatoire des Bourdons : www.observatoire-des-bourdons.fr

Tous ces Observatoires ont besoin de bénévoles.
Pas besoin d’être un expert pour participer, tout le monde peut devenir observateur ! La démarche est très simple.
Avis aux amateurs !