Les belles journées printanières souvent chaudes s’accompagnent de nuits relativement fraiches. L’amplitude thermique entre le jour et la nuit est très importante, ce qui favorise les maladies cryptogamiques, apparues de bonne heure cette année. Le blanc envahit les rosiers, les mahonias, les berbéris et bien d’autres plantes dans les jardins et sur les balcons.

Blanc ou oïdium du rosier

Jeunes pousses d'un rosier couvertes d'oïdium, mai 2011, photo Alain Delavie

Les écarts de températures importants entre le jour et la nuit favorisent souvent une condensation sur les feuilles et les boutons floraux propice au développement de cette maladie provoquée par des champignons parasites. Il existe différentes espèces de champignons souvent inféodées à une plante particulière. Le blanc des rosiers est provoqué par Podosphaera pannosa (=Sphaeroteca pannosa). Sur fraisier, il s’agit de Podosphaera aphanis. Sur les tomates, c’est Oidium neolycopersici qui se développe.

Les feuilles, tiges et boutons floraux se recouvrent d’un feutrage blanc farineux caractéristique et facile à reconnaître. Elles prennent un aspect plus ou moins gaufré, puis se dessèchent.

Comment éliminer l’oïdium ?
Le champignon parasite reste à l’extérieur des tissus de la plante, les traitements curatifs sont donc possibles après la contamination, mais ils restent le plus souvent limités, leur action étant plutôt d’empêcher la propagation de la maladie sans l’éradiquer complètement.
Le soufre est un moyen de lutte préventif et curatif utilisable en jardinage biologique. Il a une action de contact immédiate.
Les températures idéales d’application sont comprises entre 15 et 25°C. Il ne faut donc jamais traiter avec du soufre aux heures les plus chaudes de la journée car le produit de traitement se révèle alors nocif pour le feuillage de la plante contaminée.

Une solution diluée à 10% d’un extrait de prêle a une action préventive contre l’oïdium.

Pour les plantes consommées pour leur feuillage comme la menthe ou les épinards, il est préférable de ne pas traiter si l’on souhaite pouvoir continuer à récolter. Il suffit souvent de rabattre à la base le feuillage parasité du pied de menthe pour voir apparaître des nouvelles pousses indemnes de toute maladie.