Oublions les premiers pélargoniums qui ont déjà fait leur arrivée sur les étals des jardineries pour ne nous intéresser qu’aux fleurs vraiment de saison, en l’occurrence la primevère, proposée avec un grand nombre de coloris et de formes de fleurs. Fleur du début du printemps par excellence, elle ne craint pas les nuits fraîches, bien au contraire, ce sont les premières fortes chaleur qui la font se faner.

Fleur printanière forcée

Primevère des jardins à fleurs doubles, photo Alain Delavie

Certes cette primevère nous a été proposée dès l’automne dernier, en même temps que les pensées. Et un grand nombre de ces plantes ont des couleurs criardes, avec des fleurs énormes qui n’ont plus rien de naturel. Ces primevères dopées et forcées ont d’ailleurs souvent le défaut de dégénérer en vieillissant. Mais il est difficile de ne pas craquer devant le charme et la beauté de certains coloris. La mode est de plus en plus aux fleurs frisottées ou froufroutantes à souhait, trop parfois. Inutile de chercher le nom des variétés, elles arrivent en vrac souvent dans le plus grand anonymat. Avec tout juste un chromo indiquant “primevère”. Ces fleurs sont destinées à un achat d’impulsion, à un coup de coeur…

Mais la floraison de ces primevères est appelée à durer, beaucoup plus que celles des petits bulbes printaniers qui pointent de plus en plus leurs fleurs comme les narcisses, les crocus ou les tulipes.

C’est donc le moment de craquer et d’acheter ces primevères, messagères du printemps, sans trop tarder car bientôt les fleurs annuelles d’été vont envahir les rayons. Plantez ces fleurettes ce mois-ci, plutôt à mi-ombre, sur une bordure, en tapis au pied d’un arbre dans le jardin, en jardinière ou en pot sur un balcon ou un rebord de fenêtre, bien en vue pour pouvoir les admirer en passant ou depuis la maison.