L’année 2010 n’est pas encore tout à fait terminée, mais déjà les statistiques météorologiques mondiales montrent que cette année va se classer dans les trois années les plus chaudes à l’échelle de la planète. Mais pour la France, les données de Météo-France attestent que l’année 2010 devrait s’inscrire en France métropolitaine comme l’une des plus fraîches de ces deux dernières décennies, probablement la plus fraîche depuis 1996.

D’après l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), l’année 2010 devrait se classer parmi les trois années les plus chaudes depuis 1850, année des premiers relevés météorologiques. Et 2001-2010 devrait être la décennie la plus chaude depuis que les données météorologiques sont enregistrées.

La température globale combinée de la surface de la mer et de la surface de la terre pour 2010 (période de janvier à octobre) est actuellement estimée à environ 0.55°C ou 0.99°F (plus or moins 0.11°C / 0.2°F) au-dessus de la moyenne annuelle pour la période 1961–1990 qui est de 14°C / 57.2°F. Les températures de janvier à octobre ont été les plus hautes enregistrées, juste au-dessus des températures de la même période en 1998 et en 2005.
Le classement final de 2010 sera définitivement connu quand les données recueillies en novembre et décembre seront disponibles, au tout début de l’année 2011.
Pour les dix dernières années, de 2001 à 2010, les températures globales ont dépassée de 0.43°C celles enregistrées pendant la période 1961-1990. C’est la plus haute valeur jamais enregistrée pour une décennie.

Pour Météo-France, avec une température annuelle proche de la moyenne de référence 1971-2000, l’année 2010 devrait s’inscrire en France métropolitaine comme l’une des plus fraîches de ces deux dernières décennies, probablement la plus fraîche depuis 1996. Ces températures moyennes relativement basses ont d’ailleurs concerné l’ensemble de l’Europe du Nord.

Sur les onze premiers mois de l’année , le cumul des pluies sur l’ensemble de la France est légèrement inférieur à la normale. Ce diagnostic global masque toutefois quelques disparités : les précipitations ont été nettement déficitaires du Centre à l’Aquitaine alors qu’elles ont été souvent excédentaires sur le sud-est du pays.
Les durées d’insolation cumulées sur les onze premiers mois sont généralement proches des moyennes sur la moitié est du pays, plutôt supérieures à celles-ci sur la moitié ouest.
Plusieurs événements météorologiques remarquables ont jalonné cette année 2010 : de très fréquentes chutes de neige durant l’hiver, la tempête Xynthia les 27 et 28 février accompagnée de surcotes exceptionnelles entraînant de graves inondations, plusieurs épisodes pluvieux remarquables notamment le 15 juin sur le Var puis les 6 et 7 septembre sur le Languedoc et la Provence. Dans les Territoires d’Outre-Mer, deux cyclones ont affecté la Polynésie française : Oli du 1er au 6 février sur les îles de la Société et les îles Australes puis Tomas les 14 et 15 mars sur Futuna.