En ce début de septembre, les décorations florales estivales du Jardin du Luxembourg sont à leur apogée et offrent un camaïeu de pourpre et de bleu du plus bel effet. Beaucoup d’idées à prendre pour de futures plantations ! Ces parterres fleuris sont aussi le royaume des piafs parisiens, les larges feuilles des cardons devenant des perchoirs fort animés.

Perchoir végétal pour oiseaux parisiens

Moineau parisien sur les larges feuilles d'un cardon dans les parterres fleuris du Jardin du Luxembourg (Paris 6e), septembre 2010, photo Alain Delavie

Ces moineaux habitués aux passants posent pour les photographes ou s’envolent en se chamaillant.

Perchoir végétal pour les oiseaux parisiens

Moineaux parisiens sur les larges feuilles d'un cardon dans les parterres fleuris du Jardin du Luxembourg (Paris 6e), septembre 2010, photo Alain Delavie

Chaque pied de cardon est bien habité. Un vrai HLM de luxe pour les moineaux des beaux quartiers.

Perchoir végétal pour oiseaux parisiens

Moineaux parisiens sur les larges feuilles d'un cardon dans les parterres fleuris du Jardin du Luxembourg (Paris 6e), septembre 2010, photo Alain Delavie

Perchoir végétal pour oiseaux parisiens

Moineaux parisiens sur les larges feuilles d'un cardon dans les parterres fleuris du Jardin du Luxembourg (Paris 6e), septembre 2010, photo Alain Delavie

Perchoir végétal pour oiseaux parisiens

Moineaux parisiens sur les larges feuilles d'un cardon dans les parterres fleuris du Jardin du Luxembourg (Paris 6e), septembre 2010, photo Alain Delavie

Les moineaux parisiens ont fait l’objet d’une enquête entre 2003 et 2007. Pour mémoire, voici les conclusions publiées en 2008 par la LPO :
Situation en 2008
• Davantage de moineaux dans l’est de Paris
L’enquête montre qu’il existe de grosses différences de densité selon les quartiers. Il y a beaucoup plus de moineaux dans l’est de Paris et en particulier à sa périphérie, il y en a nettement moins dans un quart ouest. Ce phénomène a déjà été constaté à Londres. Il semble qu’il y ait une relation entre le prix du mètre carré immobilier et la densité de moineaux. Il est possible que dans les quartiers les plus riches, mieux entretenus, il y ait moins de trous dans les immeubles pour nicher, moins de déchets pour se nourrir, moins “d’herbes folles” (et donc moins d’insectes pour nourrir les jeunes en particulier).

Évolution depuis 5 ans
• Mieux que dans d’autres capitales, mais un peu moins bien qu’ailleurs en France
Entre 2003 et 2007, la population de moineaux domestiques est restée stable dans dix-huit arrondissements de Paris sur vingt, alors qu’elle est en légère augmentation dans toute la France. Cette situation tranche nettement avec celle de Londres et d’autres villes européennes (Hambourg, Gand et Prague) qui connaissent des baisses très marquées.

• Une très forte baisse dans certains quartiers
Cette stabilité doit toutefois être relativisée car deux arrondissements font exception avec des chutes brutales : le XIe (-92 %) et le XVe (-74%). Dans la période, ils ont rejoint les quartiers abritant le moins de moineaux. Les causes de ce phénomène sont probablement complexes. Il est peut-être lié aux changements d’activités et de population qui ont marqué ces quartiers ces dernières années. Ces baisses préfigurent peut-être l’évolution pour les années qui suivent dans les quartiers où le moineau est encore bien présent. Ces chiffres, statistiquement significatifs, correspondent à la période 2003-2007.
(Enquête Moineaux Corif / LPO)

Perchoir végétal pour oiseaux parisiens

Moineaux parisiens sur les larges feuilles d'un cardon dans les parterres fleuris du Jardin du Luxembourg (Paris 6e), septembre 2010, photo Alain Delavie

Le moineau domestique est une espèce anthropophile depuis des siècles. Il aime vivre et est commun là où l’homme est installé.
C’est un oiseau sédentaire qui vit en petits groupes. Pour se nourrir, il affectionne les graines de plantes cultivées ou sauvages. Il se nourrit en général à terre, mais il aime aussi attraper en vol les insectes qu’il utilise le plus souvent pour nourrir ses jeunes dans les tout premiers jours de leur vie. En ville, il est opportuniste et mange quasiment tout ce qu’il trouve.
Le moineau domestique construit un nid en forme de cuvette sous nos toits, dans des anfractuosités de murs et dans des haies à l’aide de brins de paille et de duvet. Le mâle et la femelle sont unis pour la vie. Le mâle a la tête grise et une bavette noire. Ses joues et sa gorge sont blanches. La femelle arbore une robe beige.