D’origine asiatique, le patchouli (Pogostemon patchouli) se cultive très bien en pot, dehors pendant la belle saison et à l’intérieur le reste de l’année. Une plante exotique au parfum agréable, qui n’a rien d’entêtant comme celui des extraits ou parfums contenant du patchouli.

Plante exotique à parfum

Potée de patchouli (Pogostemon patchouli) sur mon balcon, juin 2010, photo Alain Delavie

Le patchouli appartient à la famille des Lamiacées, comme les menthes. Il forme un petit buisson qui pousse assez vite pendant la belle saison, avec de larges feuilles dentelées vert franc. Le feuillage se teinte de rose et de pourpre quand les températures baissent. En pinçant fréquemment les extrémités des nouvelles pousses, on obtient une plante bien ramifiée. Le parfum n’est perceptible qu’en froissant les tiges ou les feuilles. Léger quand les feuilles sont fraîches, il devient plus fort après séchage du feuillage. Environ 10 fois plus fort, mais rien à voir avec tous ces extraits et parfums qui laissent un sillage très puissant qui se reconnaît de loin.

Plante exotique à parfum

Potée de patchouli (Pogostemon patchouli) sur mon balcon, juin 2010, photo Alain Delavie

Le patchouli est assez facile à cultiver. Il aime les emplacements ensoleillés et chauds, la température ne devant jamais descendre en dessous de 10 °C. Cette plante apprécie des arrosages copieux et réguliers, le moindre coup de soif se traduisant par le flétrissement rapide de toute la plante. Du printemps à la fin de l’été, un apport d’engrais azoté stimule la croissance. Pour ma part, je préfère enrichir le terreau avec du sang desséché et de la corne torréfiée plutôt que d’apporter un engrais liquide azoté chaque semaine ou tous les quinze jours.

En hiver quand la potée est installée dans la maison ou l’appartement, il faut surveiller les attaques d’araignées rouges, très fréquentes sur cette plante sensible à la sécheresse de nos intérieurs. Les acariens envahissent vite toute la plante, provoquant une chute importante des feuilles, qui peut entraîner le dépérissement du patchouli quand l’attaque est trop sévère.

Pendant la forte période de croissance (du printemps à la fin de l’été), pincez souvent les nouvelles pousses pour maintenir un port plus compact à l’arbuste, qui a tendance à se dégarnir à la base quand on le laisse pousser tout seul. Les feuilles coupées peuvent être séchées à l’air libre, à l’ombre. Vous les utiliserez ensuite dans un pot pourri, entre les pages d’un livre ou pour parfumer agréablement votre linge.

La multiplication du patchouli est facile par bouturage d’extrémité de tige feuillée, dans l’eau, du printemps à la fin de l’été. Rempotez les nouveaux pieds bien enracinés quand les racines mesurent quelques centimètres.

Où le trouver ? Chez Jean-Marc Parra (La Ferme des Saveurs), Tropicaflore, Hodnik