Grand rendez-vous printanier pour les amateurs de plantes et de décoration pour les jardins, la 52ème édition des Journées des Plantes se déroulera les vendredi 14, samedi 15 et dimanche 16 mai 2010.

Pour cette édition printanière, deux thèmes ont été choisi :
– Les filles du bord de mer

2 693 kilomètres de côtes, sans compter les innombrables découpures qui, additionnées, porteraient cette longueur à près de 5 500 kilomètres ”, ces chiffres relevés par Michel Brochard sont le kilométrage exact des côtes qui bordent la France. Des régions qui longent la Méditerranée à celles de la façade atlantique jusqu’à la Mer du Nord en passant par la Manche, le jardinier de bord de mer doit savoir composer avec trois éléments redoutables envers les plantes : le sable, le sel et le vent. Les trois pouvant se conjuguer !

Côté ouest, les choses se compliquent. Le vent semble y souffler plus fort et plus souvent, les étendues sablonneuses peuvent s’y déployer à l’infini. Quant au sel, il est omniprésent : transporté par les embruns il s’accroche au sol, aux feuilles et aux tiges des plantes, aux pierres et aux toitures. En plus du sable, les sols constituent à eux seuls une mosaïque où se côtoient terres acide et argileuse, calcaire et de bruyère. Autant de contraintes qui transforment le jardinier en spécialiste ès “ jardin de bord de mer ” et de sa flore spécifique dont les plantes endémiques.

Venu depuis la lointaine Floride, le Gulf Stream apporte de la douceur et permet l’implantation de certaines belles exotiques. Une attention particulière sera apportée aux végétaux originaires de Nouvelle-Zélande. Beaux, grands, fleuris, ils ont déjà conquis les jardins du littoral atlantique où ils retrouvent des conditions proches de leur milieu naturel.

La plupart des plantes capables de se développer au bord de la mer sont les bienvenues dans les jardins “continentaux ” si ce n’est que des problèmes de résistance au froid sont à considérer avant toute plantation. Enfin, pour les loups de mer loin de l’Océan, quelques plantes bien choisies leur permettront de recréer l’idée d’un jardin de bord de mer !

– Les “vrais” parfums de Courson

Peu avant 1900, il se trame dans les laboratoires des parfumeurs, une drôle de révolution qui va bouleverser non seulement l’histoire de la Parfumerie française, mais aussi le sens même de l’odorat. La mise au point de produits de synthèse permet d’obtenir des essences “ plus vraies que nature ” tel Jicky créé en 1889 par Guerlain. Une foule de parfums inonde alors les rayons des grands magasins, des parfumeurs, des boutiques des grands couturiers, transformant ce qui auparavant relevait d’une production artisanale en véritable industrie du luxe.

Les parfums deviennent “ précieux effluves “ conservés dans leurs écrins de cristal, petits joyaux de création et d’imagination. L’engouement pour les parfums “ made in France ” gagne dès les années 1920, le reste du monde. Succès qui se traduit, encore aujourd’hui, par un chiffre d’affaires à l’exportation en constante progression.

Au cours des années 1970, les services marketing de la grande distribution en quête de renouvellement firent disparaître l’odeur du savon de Marseille, de l’eau de Javel, des shampoings de berlingots, des lessives…

Odeurs devenues trop rustres pour la finesse de nos nez en quête désormais de parfums suggestifs et recherchés, reconstitués par la magie de la chimie. Alors on vit fleurir des champs de lavande dans les adoucissants, s’exhaler des parfums de pommes vertes des flacons de shampoings, apparaître des extraits de citron pour lessiver les carrelages… Dans le sillage des “ bonnes ” odeurs devait surgir, bien sûr, le contingent des “ mauvaises ”. Celles que chassent les bougies parfumées et que traquent les bombes “ d’air pur ” et autres “ senteurs marines ”.

Alors, histoire de renouer avec les vrais parfums, les exposants pépiniéristes de Courson ont accepté de partager leurs émotions olfactives ressenties au contact de certains de leurs végétaux. Palette d’impressions ordonnée ici selon les univers suggestifs des aromatiques, des fruits, des fleurs, de l’exotisme, des parfums de parfum et bien sûr, de la fameuse madeleine de Proust…

Côté événements :
Vendredi, la journée des événements : heure après heure, ce qu’il ne faut pas rater, sous aucun prétexte !
– Deux nouvelles roses (Delbard et Guillot),
– Les Mérites et les Prix de Courson pour le jardin de demain,
– Le Jardin d’Essai de l’OTJ imaginé par Fannie et Florimond Gauvin sur le thème de Robinson,
– 24 collections végétales recevront officiellement le label CCVS,
– Les nouveaux exposants cru 2010 : le parc botanique de Launay, les Roses Loubert, la Pépinière Vert-Avril pour les amateurs de sempervivum, sédums et opuntias. Flo Cap Nord, une céramiste qui re-crée fruits et légumes, les Vergers et Pépinières Alias et leur collection de kiwis.

Le samedi, Meilland baptisera une nouvelle rose, dont Pierre Arditi sera le parrain.

Les conférences :
Le vendredi 14 mai 2010

– 16 h Laurent et Isabelle Urban
Jardiner écolo : comment et pourquoi ?
Suivie de la signature de leur livre Les secrets d’un jardin écologique aux Editions Belin.

Le samedi 15 mai 2010
– 11  h Véronique de Laboulaye
Mon jardin à Belle-Ile-en-Mer.
– 14 h 30 Pierre-Alexandre Risser
Terrasses et jardins en ville : avant, après !
Suivie de la signature de livre Transformer son petit jardin ou sa terrasse aux Editions Ulmer.
– 16 h 30 Nicole Boschung et Jean-Claude Ellena
Le jardin parfumé
Suivie de la signature de son livre co-écrit avec Michèle Giraud Le Jardin parfumé, collection « Les Pas à Pas Larousse ».

Le dimanche 16 mai 2010
– 11 h Laurent Bourgeois
Les aromatiques au balcon
Suivie de la signature de son livre Les aromatiques au balcon aux Editions Rustica.
– 14 h 30 Stéphane Marie, Dany Sautot et Yann Monel
C’est mon jardin
Suivie de la signature de leur livre C’est mon jardin aux Editions du Chêne.
– 16 h 30 Louisa Jones
Nouvelles natures, nouveaux jardins. Quoi de neuf dans le sud ?
Suivie de la signature de son livre Nouvelles Natures, nouveaux jardins. L’exemple Languedocien aux Editions Ulmer.

Infos pratiques :
Domaine de Courson, Courson Monteloup, Essonne.
• matinée professionnelle : vendredi 14 mai de 10 h à 14 h,
Ouverture au public :
• vendredi 14 mai de 14h à 19h,
• samedi 15 et dimanche 16 mai de 10h à 19h.

J’y serai toute la journée du vendredi, pendant la matinée professionnelle d’abord puis l’après-midi quand les portes sont ouvertes au grand public. À vendredi peut-être ?