Une de mes grandes jardinières s’est bouchée. Plus d’écoulement des eaux d’arrosage, mais je ne m’en suis aperçu que lorsque le bac a été rempli. Après avoir percé de nouveaux trous pour évacuer l’eau, j’ai aussi installé une plante témoin qui me signale quand le terreau est trop sec.

Les sceaux-de-Salomon qui occupent cette jardinière depuis de nombreuses années ne manifestent leur manque ou leur excès d’eau que très tardivement. Le feuillage commence alors à se dessécher, mais les plantes ont déjà beaucoup souffert. À moins d’enfoncer un doigt tous les jours dans le terreau, difficile de savoir si le substrat est encore suffisamment humide ou déjà trop sec… Sauf si une plante plus sensible aux différences d’humidité est installée dans le bac. Ce que je viens de faire, avec un jeune plant de Nicandra physaloides, une plante de la famille des Solanacées qui prend un aspect flétri au moindre manque d’eau. Plante qui disparaîtra aux premières gelées et laissera donc la place aux végétaux vivaces.

Tant que le feuillage reste bien turgescent, la plante ne manque pas d’eau, le sol est donc toujours suffisamment humide. Inutile d’arroser. Les apports d’eau ne sont nécessaires que lorsque les feuilles commencent à baisser du nez. À cela s’ajoute le fait que le nicandra fleurit tout l’été, avec des petites fleurs bleu ciel charmantes, alors que les sceaux-de-Salomon vont peu à peu se dessécher. La jardinière restera en principe toujours élégante.

J’aurai pu aussi choisir un pied d’impatiens, une laitue ou toute autre espèce à grandes feuilles tendres, qui manifestent de façon très visible leur manque d’eau.