Le jardinage sur balcon ou terrasse implique des séances de balayage assez fréquentes, surtout quand les jardinières et les potées sont remplies de plantes à fleurs. Car les fleurs ne cessent de tomber, de se renouveler et de tomber encore et toujours.
Je ne vais pas me plaindre des floraisons tant attendues, mais j’avoue que les corvées de balayage ne sont pas toujours de mon goût. Pour bien faire, je dois jouer du balai tous les jours en ce moment. Et je ramasse l’équivalent d’une pelle tous les deux ou trois jours. Sans parler des fleurs et feuilles fanées qui entrent dans l’appartement avec le vent ou l’aide de la chatte, qui n’a pas son pareil pour faire balayette. Plus d’une fois elle est rentrée avec des fleurs de strobilanthes accrochées aux poils de sa queue ou des pétales de corète ou de bégonias qui collent à ses culottes bouffantes. Très drôle, moins quand elle ramène ça sur le parquet et surtout le lit, voire dans le lit.
Bref, l’été c’est balayage et arrosage, mais une petite surprise quand on regarde le contenu de la pelle : plein de graines ! Il faut dire que l’impatiens bleue (Impatiens namchawarbensis), le saruma (Saruma henryi), les strobilanthes, le pavonia (Pavonia missionum) et les pinellias (Pinellia pedatisecta) donnent sans arrêt des semences plus ou moins grosses. Surtout les pinellias, qui parsèment véritablement leur jardinière, les voisines et bien sûr la dalle du balcon. Leurs graines sont grosses et se repèrent facilement. Les années précédentes j’étais aussi envahi de graines d’impatiens (Impatiens balfourii et Impatiens glandulifera), prolifiques au point d’en devenir des mauvaises herbes très envahissantes. Mais cette année j’ai réussi à éliminer tous les pieds au printemps.
Conclusion, quand vous balayez sur votre balcon très fleuri, jetez un oeil sur le contenu de la pelle, vous ferez des heureux l’an prochain ! Et quand on sait reconnaître les graines, il n’y a plus qu’à les entreposer dans un sachet soigneusement identifié et daté. Le tout rangé dans le bac à légumes du réfrigérateur, et hop, une réserve de plantes sans dépenser un euro.
Arrosage, balayage et … récup’ !